LES SEPT MARMITES DU CHRIST 15 10 13

                          Voilà un homme  (Jésus de Nazareth) qui a voulu stigmatiser les sept travers les plus répandus de l’homo erectus et sa liste a vaillamment traversé les siècles sans la moindre modification ; en dehors des mises au point  du moine Évagre le Pontique (Vème siècle) et  le religieux dominicain Thomas d'Aquin (XIIIème siècle). On pourrait aussi ajouter que "l’homo erectus, sapiens- sapiens" "modernicus"   est identique en ce sens aux contemporains du prophète.

                 Chacun colle vaillamment individuellement et socialement à la liste des sept péchés capitaux sans en démordre! On ne parlera pas des véniels ; certains musulmans « éclairés » qualifient la consommation, même abusive d’alcool, de péché véniel.

Pour revenir aux sept casseroles de J-C que l’humanité continue toujours à traîner on peut se poser un certain nombre de questions.

Lui-même a bien affirmé que si l’on parvenait à se débarrasser d’une seule casserole chaque année, on serait bientôt parfait, en vérité.  

Mais il n’a jamais dit que quiconque y parviendrait. Cela d’ailleurs fait l’affaire de l’église car c’est une garantie de sa survie : tout pêcheur naît et meurt pêcheur, repenti ou pas !

o   L'Orgueil

o   L'Avarice

o   L'Envie

o   La Colère

o   La Luxure

o   La Paresse

o   La Gourmandise

Qu’a fait le Christ en réalité ?  En établissant sa liste invariante il a juste désigné les 7 couvercles des sept marmites des misères de l’état d’être humain. L’être humain s’empresse de s’accrocher aux couvercles sans chercher à les soulever ni à prendre connaissance du contenu  de chaque marmite le concernant!

En fait, chaque marmite contient la genèse de la spécificité de  son couvercle, ses implications, ses conséquences, les moyens de se traiter et d’évacuer ses effets,  les problèmes et les souffrances générées, et permet d’apprécier les conséquences bienfaisantes de sa disparition. 

Attention ! Toutes les marmites sont reliées entre elles, en nous et autour de nous par les autres !

D’autre part, nous sommes tous et toutes à un degré ou à un autre : orgueilleux- orgueilleuse, avaricieux -avaricieuse, envieux- envieuse, coléreux- coléreuse, luxurieux -luxurieuse, paresseux- paresseuse et  gourmand- gourmande (vorace, insatiable).

    Donc, tout est une question de degré, de profondeur, d’amplitude et d’emprise de chacun de ces »péchés » sur notre personne !

    A noter que chaque « péché » couvre tout ou partie des pans de notre vie.

    Comme corollaire au « péché », et c’est là que le combat commence, existe inexorablement la tentation de céder au pécher.

Et c’est la prise de conscience de cette tentation de lui céder qui nous fait mettre le doigt sur l’emprise que tel ou tel péché a sur notre personne.

    La nécessité d’ouvrir chaque marmite pour en connaître, en accepter, en comprendre et en contrer le contenu, est  fondamentale pour notre prise de conscience et notre lutte personnelle en ce qui concerne  notre  évolution morale et psychique.

Quand nous voyons la paille qui est dans l’œil de notre voisin, une manifestation bénigne de péché, nous nous détournons ainsi de la poutre qui est dans notre œil, notre soumission presque totale à un péché ou à un groupe de péchés.

    Il est remarquable que nous détections instantanément certains péchés chez autrui _ ce qui nous le rend  souvent, assez détestable_ parce que leur emprise sur notre vie nous les a rendus familiers et décelables, sans pour autant nous permettre d’y mettre un terme chez nous !

    Plus nous combattons un vice plus il a tendance à affiner son emprise sur nous en se manifestant  subtilement dans les sphères élevées de notre vie et de notre esprit, tout en s’effaçant dans les aspects plus grossiers, plus immédiats  et plus accessibles. 

    Nous ressentons alors, une  fallacieuse impression de victoire qui rend la rechute plus douloureuse et plus profonde.

    Une personne toujours calme et lente à la colère est souvent sans s’en rendre compte : intolérante, irritable, impatiente, nerveuse, sentencieuse, autoritaire, intransigeante, impitoyable, critique et cruelle ! Elle n’a pourtant  pas l’impression d’être sous l’emprise de la colère manifeste. 

Elle ne crie pas, ne fait pas de gestes inconsidérés, ne dit pas de paroles blessantes, et n’a aucun signe de bouillonnement intérieur… Cependant elle manifeste tous les ingrédients de la marmite de la colère qui ne veut pas dire son nom !

    Autre fait important : tous nos ressentis (ce que nous avons conscience de ressentir à tout moment) sont issus de la torsade « amour -haine » générant la torsade « attraction- répulsion » générant elle- même la torsade « désir -peur ».

    Pourquoi des torsades ? Parce que ces ressentis opposés par paires sont issus de la même énergie émotionnelle et se manifestent alternativement. Ils sont liés et l’on passe de l’un à l’autre à tout instant.

Ainsi, si vous recevez des compliments attendez -vous à recevoir aussi des critiques.

Ceci nous amène au fait que l’on puisse aimer le mal ou détester le bien dans toute situation vécue. 

Se priver est toujours désagréable tandis que se lâcher est toujours agréable, du moins dans l’immédiat.

    C’est là toute l’ambiguïté des « torsades » : opposées et contraires, positif -négatif, amour -haine, yin -yang, bien -mal, bon -mauvais, lumière -obscurité.

Certains préfèrent l’image des deux faces d’une même médaille pour bien stigmatiser l’opposition des contraires inséparables .

    Toujours est-il que personne n’y échappe. 

Le criminel le plus endurci peut éprouver une profonde affection pour les siens, tandis que le saint homme le plus vertueux peut éprouver une haine indicible envers les incroyants, les infidèles ou les fidèles d’une autre foi que la sienne.

Tout semble relatif et imbriqué à la fois : cela ne facilite pas la compréhension ni le goût de la recherche spirituelle qui nous donne l’impression de tourner en rond sans progresser, comme le serpent qui s’avale lui-même en avalant sa queue.

    Pourtant toutes ténèbres génèrent une lumière recélée en leur sein pour nous éclairer sur le sentier de l’évolution qui est, lui,  bien plus étroit que la voie de la perdition.

    Pourquoi sept ? 

Va savoir, il y a bien 7 chakras principaux ou 7couleurs visibles  de l’arc en ciel sans que ça vous dérange non ?

    En tout cas on ne parle pas des sept vertus capitales, opposées aux sept vices ou péchés,  qui devraient éclairer nos vies. Pourquoi cette impasse sur le beau, le bon et le bien ? Peut-être à cause des 10 commandements révélés par Moïse et confirmés par JC, qui eux sont clairs et précis, du moins en apparence…

    Chacun a tendance à les interpréter de la manière qui lui donne bonne conscience…                                                                                 Prenons : « tu ne tueras point ! » .Au départ c’est simple clair et net ! Et puis à bien y réfléchir nous passons notre temps à tuer à tort ou à raison.

Est-ce qu’il ne faut pas tuer les êtres vivants, les êtres humains, les entités de la nature qui nous environne ?

Est-ce qu’il ne faut pas tuer, même pour sauver sa vie ou une autre  vie?

Est-ce qu’il ne faut tuer à la guerre ou pour se nourrir ou pour protéger les siens ? Nous ouvrons là une autre marmite…

Il y a des mots que l’on cite rarement dans les écritures religieuses ce sont déjà les mots « liberté » et libre-arbitre.

L’homme naît libre mais muni du péché originel nous dit-on. Cela est ce que l’on raconte en introduisant le Mythe d’Adam & Eve et du Serpent. Cette légende (invérifiable) a permis d’introduire les concepts de

_liberté =  l’absence de contraintes et d’autorité supérieure

_culpabilité = subir les conséquences de ses choix et regretter la désobéissance

_ libre-arbitre = prendre seul ses décisions et poser librement ses choix

Ces informations permettaient à l’homme d’accepter  les croyances que la liberté n’était pas une bonne chose pour lui, car il devait dépendre d’une autorité pour vivre pleinement, ce qui faisait de son libre-arbitre une arme à double tranchant qui se retournerait toujours contre lui au bout du compte.

En réalité nous naissons tous avec nos sept marmites bien remplies et plus ou moins bien bouchées. Et c’est notre libre-arbitre qui nous permet de gérer nos marmites intégrées par : sacrifice/privation ou lâcher prise/laisser aller.

Si nous observons et analysons notre nature humaine nous réalisons que nul être sain de corps et sain d’esprit ne peut vivre en dehors des sept péchés capitaux qui sont intégrés à notre nature.

    Encore une fois, sans vouloir vous offenser ou vous traumatiser tout est une question de degré, d’amplitude, de profondeur et d’emprise.

Qui peut vivre sans un minimum « d’estime de soi » ?

Quand le seuil de celle-ci descend trop bas on aboutit souvent au suicide…

Pourtant : estime de soi => fierté => orgueil => péché capital, non ?

    Où placer ce bon vieux RIRE qui peut faire des miracles  de bienfaits comme des ravages de dommages d’après l’emploi qu’on en fait selon sa nature dominante. Il y a un rire  joyeux et charitable qui permet de partager un bon moment ; tout comme il y a un rire méchant, moqueur, sardonique ou sarcastique  dont la victime ne se remet pas bien!

    Le SEXE, (quel vilain mot!), on le précipite les yeux fermés dans la marmite de la luxure, bien sûr c’est sa place, tel qu'il est géré. 

Mais que pouvons- nous donc bien trouver sous le couvercle de la luxure  avant d’aboutir au sexe? 

L'Intérêt, l'attention, la tendresse, l'affection, le respect, l'attirance, le langage fleuri, le serment d’amour, et pourquoi pas l'amour tout simplement, la loyauté et la sincérité   ne sont pas dans cette marmite! 

Mais  le plaisir à tout prix, les caresses sans frein, l'infidélité ,la  trahison, la  prostitution , la concupiscence  et l'envie y cuisent à feu doux.

Voilà, à vous maintenant d’explorer vos sept marmites pour voir à quelle sauce vous allez vous faire manger !18 10 13

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