LES DEUX MAMELLES DU MALHEUR 1/3_ LA CRAINTE ET LA HAINE

Les Pauvres, vraiment pauvres sontils heureux et peuvent-ils l’être ?

Vous avez pu constater par vous même en ayant affaireà des personnes démunies qu’elles sont  souvent serviles ou agressives, autrement dit craintives  ou haineuses!                                                                                                                      Cela leur permet-il d’échapper à la misère ou bien  est-ce une des raisons qui  les maintient  là où  elles sont telles qu’elles y sont ?

La crainte nous fait fuir ou nous soumet tandis que la haine nous fait sortir nos griffes et essayer de mordre.

Ainsi nous pouvons constater que ces réactions non-constructives sont les manifestations des deux faces de la même médaille.

Une face HAINE , une face CRAINTE! Quelle est donc cette médaille  dont les manifestations affectent la
grande majorité des êtres pensants pour ne pas dire  des êtres vivants ?

Naissons-nous haineux et craintifs? Bonne question!

Toujours est-il que notre éducation se base sur les deux faces de cette médaille.  En effet nos parents et nos éducateurs de tous crins nous pétrissent, nous  abreuvent et façonnent notre esprit en nous inculquant des ressentis de crainte et des ressentis de haine...C’est sans doute une nécessité car comme disait un faux intellectuel:”tout est dans tout et réciproquement”.

Résultat des courses éducatives nous évitons ce que nous craignons et nous  rejetons ce que nous haïssons.

Cela n’empêche que la crainte et la haine démultipliées par leurs innombrables  déclinaisons ( peur , désespoir, ressentiment, jalousie, envie, colère,rancune,  irritation, honte ....) ne sont que des RESSENTIS!

Le problème c’est que les ressentis déclenchent des émotions et que les émotions submergent notre jugement en l’orientant constructivement ou destructivement.

En fait notre vie est canalisée par nos ressentis qui nous dictent nos choix et nos décisions.

On parle beaucoup d’amour, de paix et de sérénité...                                                 Pouvez-vous vous forcer et vous obliger à “aimer” une personne contre laquelle  une multitude de griefs, réels ou imaginaires , actuels ou périmés, vous dressent? C’est du délire et une mauvaise compréhension de la réalité. On a toujours de  “bonnes raisons” de rejeter et de détester quelqu’un tant que nos “ressentis  négatifs” envers cette personne persistent! Donc, se forcer ou se croire obligé  d’aimer ou d’accepter quelqu’un  sans changer nos ressentis négatifs  ce n’est pas la  meilleure piste à suivre!

Je pense, pour ma part, qu’atteindre le stade de l“indifférence ressentie et   manifestée” envers une personne ou une autre ou quiconque ou un événement  est un bon début.  Notre état d’indifférence nous dispensant de nos ressentis habituels,  nous permet d’atteindre le DÉTACHEMENT. Ainsi nous ne nous laissons plus, ni apitoyer, ni influencer ni manipuler par les tentatives de déclenchements de  ressentis optionnels! Nous voyons clairement ce qui est!

 Le détachement libère notre jugement de toute la gangue affective et  émotionnelle acquise depuis notre naissance (et même avant) et nous permet de percevoir une réalité “décolorée” sur laquelle nous pouvons exercer nos choix et nos décisions “libérés”, pertinents et satisfaisants!

Nos Ressentis dirigent et canalisent notre vie à chaque instant, en tous lieux et en toutes circonstances. 

Quand nous nous ressentons beau, bon, actif, utile ou créatif le monde semble  nous appartenir et être en communion avec nous: la vie est belle pour nous!

Lorsque nous nous ressentons, moche, minable, dévalorisé, destructif, perdant ou rejeté, le monde nous semble hostile et repoussant: la vie est alors dégoûtante!... pour nous. La Vie elle, reste égale à elle-même avec ou sans nous!

Beaucoup de nuages cachent souvent le soleil de notre vie et nous rendent fréquemment d’humeur sombre et donc pessimistes.                                                         D'où viennent-ils donc ? De nos ressentis bien sûr! 

Nous “ressentons “ parfois que l”herbe est plus verte dans le pré d’à- côté; chose qui s’avère le plus souvent fausse une fois vérifiée!

La crainte et la haine sous-tendent, mâtinent ou imbibent bon nombre de nos  motivations    légitimes.

Il y a une médaille dont une face est le désir et l’autre la crainte et une autre médaille dont une face est l’amour 
et l’autre la haine.

Cela signifie que nous échappons difficilement à ces pulsions que nous pouvons  les inverser en une fraction de seconde dépendamment de notre satisfaction  ou de notre frustration, de notre honte ou de notre estime de soi, de notre  sérénité ou de notre colère.

Le ressenti nous pousse à l’action car il concrétise notre pensée de base.Le  ressenti manifeste nos croyances, nos concepts, nos valeurs et nos règles....

L’insatisfaction nous pousse à agir vers la satisfaction ou la compensation et  notre action peut être destructive ou constructive.

Détruire est simplement le contraire de construire! Pour remplacer du vieux par du neuf il faut bien détruire d’abord le vieux!                                                                                                            Nous nous sommes construit une vieille armure de protection et de restrictions générée par les quelques indécrottables craintes qui régissent nos désirs! Il nous faut bien les reconnaître, les accepter, les cerner et les circonscrire afin de les détruire ou les transmuter pour nous en libérer.

Nous nous sommes édifiés une  vieille muraille de protection isolante et   imperméable issue de ces haines avouées, inavouables ou inavouées , conscientes, instinctives ou inconscientes 
qui gèrent nos choix de vie! Il faut bien  maintenant les détruire pour accéder au monde tel qu’il est et l’utiliser en  notre faveur.

Un sage chinois a dit que plus nous édifions de murailles autour de nous pour nous protéger , plus nous devrons en construire et de plus en plus hautes car nous percevrons le danger de plus en plus loin et que par conséquent “pas de muraille du tout” c’était très bien!

Parlons un peu des ASSOCIATIONS! On nous dit que notre intelligence_donc notre cerveau_ fonctionne par association d’idées. Certes, mais une idée n’est pas désincarnée car elle passe par notre chair pétrie d’émotions innombrables. Donc il est évident que les idées sont indissociables des émotions.Par conséquent notre cerveau ne dissocie pas les idées des émotions puisque les associations “idée-émotion” sont des réflexes automatiques de fonctionnement.