dimanche 15 février 2015

HISTOIRE DU BALAI CASSE



 Dans l’enceinte du très ancien temple, le disciple,un garçonnet de 6 ans, balayait  consciencieusement les pavés usés de la cour principale, avec un balai plus  grand que lui, car telle était la tâche qui lui avait été assignée ce jour-là....

Autour de lui, les occupants vaquaient à leurs activités dans un silence relatif, à  peine troublé par le raclement du balai sur le sol et le chuintement des pieds nus  sur les pavés, tandis que les fragrances de l’encens qui brûlait en permanence,  imprégnaient même le manche, poli par l’usage, du balai qu’il tenait.
Les rayons du soleil arasaient le faîte de l’enceinte du temple lorsque  le bourdonnement puissant du gong grave appela de nouveau à la prière.

Tout un chacun arrêta immédiatement ses activités et s’immobilisa y compris  notre balayeur en herbe. La vibration d’un gong plus aigu fit se tourner vers le  soleil levant comme un seul homme, toutes les personnes présentes dans la cour qui  s’assirent aussitôt en tailleur pour pratiquer la concentration prescrite,  consacrée à ce moment.
Le chant sacré “OM MA NI PADME OM!” repris en boucle faisait vibrer l’air. 
Alors que le fumet appétissant du thé traditionnel chatouillait les narines, le son  subtil d’un troisième gong retentit pour signifier la fin du temps de  concentration,  mettant du même coup tout le monde debout.
Notre balayeur, Wang Si, allait récupérer son balai lorsque Nga Wrong, un  novice plus âgé et plus fort, de troisième année, du cycle primaire, marcha de  tout son poids  sur le manche du balai qu’il brisa joyeusement, sous le regard  ébahi de Wang Si.

Wang Si avait le cœur pur et l’esprit dépourvu de méchanceté ce qui le dotait  d’une innocence à toute épreuve et d’une naïveté profonde.
Il se dit:
_Nga Wrong a l’air d’avoir pris beaucoup de plaisir à briser le balai du temple; il  doit ignorer quel châtiment est réservé à toute personne détériorant le matériel  commun. J’espère que quelqu'un lui apportera l’information, car c’est moi qui  suis responsable du balai aujourd'hui et c’est à moi d’être châtié pour sa  dégradation.

Puis se dirigeant vers le fond de la cour, il descendit au sous-sol où il 
se rendit à l’intendance pour trouver le moine responsable du matériel:
 un personnage rabougri,  bourru, irascible intransigeant et irritable à l’excès...
Il faut avouer que sa charge n’était pas non plus de tout repos et n’incitait pas à  la clémence.
Saluant bien bas comme cela était exigé , Wang Si présenta le balai comme une  offrande à bout de bras. De derrière son comptoir, le moine regarda le balai puis  le regarda lui avec des yeux écarquillés, puis se détournant, il le laissa en plan  avec ses bras tendus.
Soudain  il explosa!
_Un balai tout neuf !... À peine servi! ...En service depuis seulement 19 lunes... Déjà cassé ...cassé sans être usé!
 Il en haletait d’indignation ! Wang Si ne moufta point.
_Misérable avorton, tu es la ruine du temple et c’est les personnes comme toi qui nuisent à notre sérénité!
Wang Si continua à se taire consciencieusement comme cela était prescrit.
Le moine intendant continua à fulminer pendant quelques instants  devant un Wang Si  totalement silencieux,  puis il s’adressa  directement à lui d’une voix glaciale.

_Maintenant raconte avec clarté et précision comment tu as procédé pour  assassiner ce pauvre balai, bien plus vieux que toi !
Wang Si hésita avant de prendre la parole car il ne voulait incriminer personne  dans ce déplorable événement.
_Vénérable intendant, alors que je balayais la grande cour, le gong de la troisième prière a retenti, j’ai arrêté de balayer; au gong suivant je me suis    tourné vers le soleil et après avoir déposé le balai derrière moi, je me suis assis en  tailleur pour prier comme tout le monde. A la fin de la prière, alors que je me  relevais, j’ai entendu un fort craquement et quand j’ai voulu reprendre le balai  pour continuer ma tâche celui-ci était brisé. Voilà comment cela s’est passé, vénérable intendant.

Le vénérable intendant ne bougea pas d’un cil et le regarda en silence avec des  yeux de plus en plus courroucés.
_Tu veux donc me dire que tu n’es même pas capable de désigner le maladroit  qui a écrasé ton balai!? 
_Non, mais c’est....
Se rappelant alors qu’il ne voulait incriminer personne il poursuivit:
_C’est exactement cela vénérable intendant : je ne peux pas vous le dire.
_ Parfait! Dans ce cas , tu connais la règle :c’est toi qui devra payer les pots  cassés!
_Mais vénérable intendant, je n’ai cassé aucun pot, j’ai juste laissé casser mon  balai!
A ces mots l’intendant rabougri fut saisi d’un drôle de hoquet avant d’exploser  dans un rire tonitruant...Puis il reprit sèchement son souffle et son sérieux en  dévisageant le jeune balayeur.
_Peu importe! Après tout tu es responsable du matériel qui t’es confié pour en  faire bon usage et en attendant la cour n’est toujours pas balayée!
Voici ce que nous allons faire. Moi, honorable intendant je vais te confier à toi,  vil balayeur, un autre balai pour que tu continues à nettoyer la cour avec  application. Une fois ton travail achevé reviens me voir avec le balai que je vais te confier. Saisissant un balai derrière lui, il le tendit à Wang Si qui s’inclina pour le récupérer.
_Merci vénérable intendant, je vais de ce pas continuer ma tâche et je vous 
rapporterai votre balai dès que j’en aurai fini.

Tout compte fait, il s’en tirait sans trop de dommages mais restait perplexe     quand aux suites que donnerait l’intendant à cet accident de balai.
Il fila alors là où l’avait surpris le gong de la troisième prière  et se remit au  travail. Le soleil dépassait maintenant le faîte de l’enceinte et commençait à     chauffer sérieusement.
Wang Si travaillait rapidement et soigneusement, ne laissant derrière lui nulle  brindille et ramassant régulièrement les poussières à la pelle pour les introduire     dans son sac à déchets qu’il devrait aller vider , à la fin de sa tâche, hors de  l’enceinte dans les halliers au pied des arbres à agrumes, afin de favoriser leur  fertilité.
Le  temps  que son sac à déchets soit enfin vidé, le soleil avait bien progressé et 
se trouvait au-delà du zénith.  Il se dirigeait donc vers l’intendance lorsque le son grave du gong de la  quatrième prière retentit. Se pliant aux us du temple, au deuxième gong il s’assit en tailleur en prenant  bien soin de placer le balai devant lui à portée de main.                                     Dès que retentit le troisième gong il saisit prestement son  balai  et reprit  son cheminement vers  l’intendance... 

Nga Wrong passait au loin et le regardait en ricanant.

_Pauvre Nga Wrong, son esprit doit certainement être dérangé par un excès de  zèle aux études....se dit Wang Si en poursuivant son chemin.
Arrivé à l’intendance peu avant le coucher du soleil, il trouva le vénérable intendant plongé dans ses documents d’inventaire. Il attendit patiemment que sa présence fut remarquée avant de présenter le balai  comme une offrande. L’intendant le récupéra le scruta et  finit par marmonner:
_Bien! Au moins celui-ci est entier! Sais tu quelle  est la compensation  à apporter à ton acte de sabotage  du matériel commun?
_Non vénérable intendant, mais je crains le pire car je ne sais  pas fabriquer de sabots!
-Qui t’a parlé de sabots avorton inculte?
_Mais vénérable, vous venez de parler de sabotage...et
Le rire explosif du matin se répercuta dans l’antre de  l’intendant.
_Décidément tu es un véritable amuseur de foules....Mais là n’est pas la question. Pour compenser la destruction du balai que tu  as causée par ta négligence,...  tu es tenu de le remplacer avant la fin de cette lunaison, sinon tu encourras un  châtiment public: 12 coups de fouet  dès  le  lendemain!
_Mais vénérable, la lunaison se termine demain soir et j’ai beaucoup de tâche à  accomplir. Comment aurai je le temps pour  trouver et couper un manche  convenable, surtout que l’arbre  à manches pousse loin d’ici en pleine forêt?
_Mon manche neuf, ici, demain au coucher du soleil! Maintenant va-t’en!
Wang Si était abasourdi par la sentence et le châtiment qui lui pendait au nez.  Le vénérable intendant était vraiment impitoyable! Tout cela parce qu’il n’avait pas dénoncé l’acte malveillant  de  Nga Wrong!

Wang Si se disait en son fort intérieur qu’une bonne intention  procurait bien du souci car s’il avait dénoncé Nga Wrong il n’en serait pas là! 
_Tant pis! C’est moi qui ai choisi, c’est donc à moi d’assumer.  Mais cela me pose un problème ardu si je veux éviter les 12  coups de fouets sur la place centrale...
En réfléchissant calmement on finit toujours par trouver une  solution adaptée à la situation.” Cette phrase, son maître à  penser la lui répétait souvent sans qu’il n’en saisisse toute la  puissance.

Passablement déprimé par son sort actuel, Wang Si se décida  à se mettre à  contrecœur en quête de la forêt où il devait  trouver le bosquet d’arbustes     servant à la fabrication des  manches à balais.
Il quitta vivement le temple sous l’œil sévère du moine sentinelle qui contrôlait  les sorties et les entrées et qui avait paraphé son laisser-passer...
Le soleil descendait vers l’horizon, il avait bien deux heures de  jour pour cheminer, mais ce ne serait pas suffisant pour  atteindre le fameux bosquet.

Au bout d’une heure de route il rencontra un vieux moine ermite 
qui l’arrêta d’un geste péremptoire et lui dit:
_Mon garçon, tu arrives bien car tu vas me rendre un petit  service.
_Je voudrais bien vénérable ancêtre, mais mon devoir m’oblige à me hâter vers  la forêt et je ne peux pas différer ma tâche!
_Quelle est donc cette tâche urgente au point de te forcer à  refuser ton aide  à un homme de mon âge?
_Vénérable aïeul je dois, avant qu’il ne fasse noir, arriver au  bosquet d’arbustes qui servent à faire les manches à balais du  temple où je suis novice!
_Et pourquoi cela votre seigneurie, êtes-vous donc  un  artisan  en balai?
_Point du tout vénérable aïeul, point du tout! Comme j’ai cassé un manche de  balai je dois le remplacer avant le prochain  coucher de soleil demain. Je ne dois pas cependant m’abstenir de mes tâches  quotidiennes et pour cela il me faut le trouver ce soir , rentrer au temple et le  remettre au vénérable intendant  demain matin,         sinon j’écoperai de douze coups de fouet en  public le  lendemain!
_Quelles balivernes me racontes tu là?  Un gringalet comme toi ne peut pas briser  un manche  de  balai du temple! 
Peu importe! J’ai besoin de ton aide et ce ne  sera  pas  bien  long! Prends donc ce seau et va me le remplir à  la source  au pied de la colline que tu vois au loin!
_Mais vénérable je ne....
_On ne discute pas les ordres d’un ancêtre! 
Va à la colline et rapporte moi mon eau de boisson!
_Bien ,vénérable ancêtre, en ce cas je vous obéirai quoi qu’il  m’en coûte.

Wang Si prit le seau de bois et s’en alla tristement mais rapidement vers  la colline. Arrivé au pied du monticule il put remplir le seau d’une eau  fraîche  et claire dont il se désaltéra  amplement avant  de  se remettre  en route vers la cabane de  l’ancêtre, à  laquelle il arriva alors  que le soleil  rougissait  l’horizon.

_Ah te voilà enfin! Viens allumer le feu sous le chaudron pour  faire bouillir l’eau de mon thé!
_Mais vénérable...
_Obéis vermisseau!
Wang Si obéit tristement car l’ancêtre allumait déjà une lampe dans sa cabane.
_L’eau bout vénérable ancêtre, puis-je maintenant  aller m’acquitter de ma tâche?
_Tu plaisantes? Il fera bientôt si noir que tu ne verras pas tes  propres pieds! Tout ce que tu feras , c’est te perdre dans la  forêt ou te faire attaquer par un animal.                                         
 Est-ce que cela t’aidera dans ta recherche?
_Non, vénérable, pas du tout! Que dois-je faire alors ?
_Tu vas profiter de mon hospitalité pour cette nuit et on verra demain ce que l’on pourra faire.
_Bien, vénérable, comme il vous plaira.

Ils dînèrent de thé et de fruits frais du jardin et se couchèrent peu de temps après, lui sur une natte  et l’ermite sur son  bat-flanc de bambou.
Wang Si passa une nuit plutôt agitée, entre des poursuites par des manches de  balais et des flagellations sur la place du temple,  entremêlées de cris et de gémissements.

Au petit matin, alors que le ciel blanchissait à peine, une main  le secoua doucement pour le réveiller.
Qui est Nga Wrong mon garçon?
_C’est lui qui a cassé le balai, vénérable!
Alors qu’il se repentait déjà d’avoir proféré une accusation l’ermite lui dit:
_Ne t’en fais pas mon garçon je t’ai pris par surprise et tu n’as pas à te reprocher de l’avoir accusé, je t’ai entendu prononcer  son nom cette nuit. Bien , maintenant viens déjeuner,  le thé est chaud.
Il déjeunèrent frugalement dans la cacophonie des chants  d’oiseaux qui annonçaient l’apparition prochaine de l’astre  solaire.
A la fin du repas l’ermite lui dit:
_ Wang Si tu m’as rendu service sans rechigner alors que tu y avais tout à perdre, maintenant il te faut rentrer au temple avant la première prière, alors, sauve toi vite!
_Mais vénérable, je n’ai pas encore accompli ma tâche!
_Qu’à cela ne tienne mon garçon, retourne vite au temple, mets toi en route !
_Je vous remercie pour votre hospitalité vénérable.

Et il s’en alla angoissé en hâtant le pas...
Sur la route il croisa un paysan de forte carrure qui lui dit:                 
_C’est toi Wang Si ?
_C’est mon nom en effet, monsieur.
_Alors, tiens, prends ceci et dépêche toi de rentrer au temple c’est un cadeau de  l’ermite pour te remercier d’avoir été lui  chercher son eau!
_Oh merci monsieur et vous remercierez le vénérable de ma  part, s’il vous plaît?
_Je n’y manquerai pas mon garçon, maintenant hâte toi!

Tout joyeux, Wang Si galopa vers le temple où il arriva un bon moment avant la première prière et alla s’asseoir devant le  bâtiment de l’intendance.
A peine un battant de la fenêtre se fut ouvert qu’il se précipita en criant:
_Vénérable intendant j’ai votre nouveau manche tout neuf !
L’intendant se précipita dehors et apprécia la haute qualité et  les justes proportions du manche que le paysan avait remis à Wang Si.
_Bel ouvrage en effet: Comment as-tu fais?
_Je me suis débrouillé vénérable intendant!
_Ah coquin! Comme tu voudras. Je te gracie donc du fouet!
_Merci vénérable intendant; et il s’inclina profondément avant de s’en aller.
A peine eut-il fait trois pas que l’intendant le rappela:
_Un moment mon garçon! Tu dois savoir qu’un certain  Nga Wrong prendra  le fouet à ta place car il a eu la sottise de se vanter d’avoir  brisé mon balai  pour te faire punir!...
_............!!!





jeudi 12 février 2015

LA PAIX C'EST QUOI? 2/2

ELLE VA, ELLE VIENT mais elle ne court pas

     Par lassitude et indifférence, par oubli ou ennui, la paix finit  toujours par revenir, mais pour combien de temps?
Paix, harmonie, équilibre, amour et bienveillance sont de  courte durée, car facilement perturbés par nos ressentis  justifiés, entretenus ou restimulés par le milieu et les  circonstances!
                                        _Avoir TORT ou RAISON
C’est un problème retors et répété à foison!
Répété à foison! 
Le "tort tue" rigolent les demeurés !
 A tort ou à raison, avoir tort ou raison fait couler beaucoup de  salive,  beaucoup d’encre et beaucoup de sueur et de sang,  participant ainsi à la violence terrestre.
Le tort ou la raison fait référence à une loi, une tradition, une  coutume, une conviction, une croyance ou une habitude...    un DROIT ! et peut être départagé par un arbitre intègre et  neutre.
_(deux qualités difficiles à  trouver chez une même personne!)_

La vérité sortant nue de son puits peut aussi régler le problème ou l’envenimer bien plus encore : là c’est une 
question de ”bonne foi” sachant que la “mauvaise foi” est bien mieux  partagée! Sachant  aussi, que pour tout un chacun toute  “vérité” n’est pas bonne à dire...Et puis la vérité de l’un n’est  pas celle de l’autre!
En réalité le tort ou la raison sont de peu d’importance
Car ce n’est pas le sujet de cette manigance.
Le nœud épineux est la volonté farouche et déterminée 
du quidam concerné
Qui VEUT avoir raison pour uniquement donner tort à l’autre,
Quelles qu’en soient les issues et autres conséquences!
Tandis que l’adversaire encore plus entêté,
Est bien décidé à ne céder en rien et à ne rien lui céder .

Plus de paix! C’est fini: nous nous en allons en débattre à l’envie!
Cherchant à l’infini des arguments, valides ou pas, avant de  franchir enfin cette ligne 
Qui finit toujours par dépasser les bornes des limites pour en  venir aux mains ou à la rupture ! On balaye l'autre de sa vie!
Là, la paix est détruite pour des éons de haine!!!

Le calme est revenu...enfin!
Mais attention! C’est souvent le calme avant la tempête! 





Pauvre paix!  Qui es- tu?  D’où viens-tu?  Où t’en-vas-tu?                                  Toutes les honnêtes gens aspirent à ton règne, mais tu  abdiques si souvent au profit du désordre, du tumulte, des  querelles, des disputes, que nous désespérons de te garder un peu longtemps!

Le monde reflète l’état intérieur de ses habitants, dit-on.
Si la paix nous habitait, elle habiterait le monde aussi; comme  vous le voyez “ya du boulot, ÉNORMÉMENT de boulot!”

     Certaines personnes, en état de faiblesse et de souffrances, s’adonnent à la consommation d’alcool,  d’herbe, de crack ou  d’héroïne pour, se calmer, se détendre, oublier  leur
 affreux réel ou retrouver  un semblant de  paix.      C’est une grave erreur et un manque de sincérité avec           soi-même! 
Hélas, dommage! 
L’effet calmant est de courte durée, 
tandis que les dégâts occasionnés au cerveau, à la conscience,  à l’esprit, à l’âme et aux organes vitaux deviennent vite  irréversibles. D’autant plus qu’il faille augmenter la consom- mation de façon exponentielle pour de piètres résultats!  Ce qui coûte de plus en plus cher et pousse au mensonge, à la  tromperie,  puis à la violence due au manque , puis  finalement au crime.....ou à l’overdose mortelle!

Il nous faut bâtir et installer la paix en nous si nous voulons  qu’elle colonise notre monde!
Mais ça, c'est si difficile et c’est une autre histoire...

mercredi 11 février 2015

LA PAIX c’est quoi ? 1/2


  Que faisons-nous de la PAIX?

Tout Le monde aspire à en jouir, à en bénéficier, à en profiter, à l’établir, à la maintenir ou à la rétablir et 
pourtant.....
Que de couleuvres avalées pour ne pas la briser!
Que d’humiliations subies et acceptées pour tenter de  la ramener!
Que de profitations mises en œuvre pour faire semblant de 
l’accorder !

C’est quoi la paix?
Un état, une relation,un sentiment, une impression, une illusion, un événement ou une réalité?
Pourquoi est-elle si fragile, si brève, si menacée, si instable,  si précaire?
Pourquoi faille-t-il qu’elle soit toujours troublée, par un geste,  une parole, un acte ou une réaction, comme le souvenir  d’un grief périmé?
Le contraire de la paix est-ce seulement la guerre ou équivaut--elle au cessez-le-feu?
Quelqu’un a dit que la santé était un état précaire entre deux maladies, la paix m’a tout l’air d’être un état précaire entre  deux guerres!
Guerres intestines, guerre déclarée, guerre ouverte, guerre  spontanée, guerre naturelle?
“Fichez moi donc la paix ! Alias : Laissez-moi donc tranquille!”

Tranquillité, sérénité, calme, silence, harmonie...est-ce la paix?
L’océan à la surface presque lisse est le même océan qui 
développe les tsunamis!
L’océan qui fournit les poissons est le même qui engloutit 
les pêcheurs!
Être au mauvais endroit au mauvais moment , ou même au  bon endroit au mauvais moment ou même être au mauvais endroit au bon moment ne nous laisse aucune chance.
    La paix est-ce être au bon endroit au bon moment?
Mais en plus il faudrait faire le bon choix, prononcer les bons  mots et accomplir les bonnes actions avec les bonnes personnes.
La paix c’est un mot simple mais c’est une chose encore  plus simple et si difficile à manifester.
Le mental n’est JAMAIS en paix, et le mental fait partie de  nous comme l’égo insatiable !  Le mental vit dans le bruit et la fureur du défilement des association idées-ressentis-réaction   dans une chaîne sans fin!
La paix est-elle issue de la volonté? 
Faut-il que la volonté de paix soit mutuelle et réciproque?  En définitive la paix est-elle issue de la bonne volonté,  de la bonne volonté  mutuelle et réciproque?
Il semblerait que les artisans de paix soient de féroces  négociateurs qui ont moult squelettes dans leurs placards....Car la paix se négocie souvent à coup de sacrifices 
unilatéraux et  d’offrandes expiatoires exorbitantes.
Pour avoir la paix, certains sont prêts à tout sacrifier, ce qui fait  le bonheur des maîtres-chanteurs, qu’ils soient novices, amateurs ou professionnels confirmés.
Cependant certains maîtres-chanteurs prennent un risque car  leurs victimes peuvent inclure leur vie dans les sacrifices  à faire  pour  obtenir une paix pérenne,...ainsi va le crime!
  Certains ne trouvent pas la paix car ils transmutent leurs  sentiments de culpabilité en griefs divinisés qu’ils brandissent à  chaque occasion de nuire à la paix!

Pourtant quel acharnement mettons-nous, à la moindre
occasion,à détruire  cette paix , littéralement  pour un "oui” 
ou pour un “non”!
   

Avec quelle précipitation monte notre irritation, notre  humiliation, notre susceptibilité et notre colère _quand elle ne mute pas en rage dévastatrice!_ pour mettre un
terme  immédiat à cette paix qui ne demandait rien à personne sauf , peut-être , de la laisser durer!
Une fois brisée, les morceaux éparpillés sont durs à recoller,  maintenus écartés qu’ils sont,
 par l’orgueil blessé, les griefs  avancés , les revendications attendues et les compensations  espérées...sans compter la gêne et la honte de soi dans ces  débordements qui ne jouent pas en notre faveur, surtout quand nous ne voulons pas avoir tort!

mardi 3 février 2015

PARDON, CRAINTE ET HAINE 2/2

                                       BRISER LE LIEN DE HAINE


Personne ne peut pardonner à votre place avant votre décès... Mais si vous partez avec votre énorme  fardeau de griefs, vous  aurez du mal à ascensionner vers les mondes supérieurs si vous y croyez... Si vous n’y croyez pas, ne changez rien !
_Et si le prédateur est décédé ? Cela n’annule en rien vos griefs si vous ne vous  donnez pas la peine de lui pardonner   verbalement volontairement afin de  le libérer de vous et vous  libérer de lui.
_Dans certaines traditions, on paye des pleureuses  professionnelles pour “animer” par leurs pleurs , leurs cris,  leurs plaintes et leurs lamentations, l’enterrement d’une 
personne.  Cela leur fait un petit pécule mais je doute fort que le défunt
 en retire un quelconque bénéfice en dehors d’une  bonne 
migraine post mortem !
_Pour le pardon il n’y a qu’une chose qui marche: les mains dans le cambouis
vous devez le faire vous-même, tu dois le faire  toi-même, nous devons le faire nous-mêmes !
_Rien de mélodramatique ni de théâtrale dans la cérémonie  sacrée du pardon: ni faste, ni bougie, ni encens ni invocation  de  quiconque!
Sauf si vous tenez à vous mettre sous la tutelle d’une de vos  divinités préférées en pardonnant en son nom, ça peut aider à  franchir le pas.
Donc, vous n’avez besoin d’aucun contact physique avec votre
 prédateur : son nom suffit. Aucun témoin n’est nécessaire, car 
vous formulez votre pardon avec vos mots , vos phrases et votre conscience.
 C’est vous qui vous libérez de lui, c’est vous qui coupez le cordon de la haine, 
c’est vous qui éteignez le brasier des griefs!
Et pourtant, bizarrement; si vous avez été sincère avec vous-même, votre animosité s’évapore et vous libère du carcan de la haine. Et plus 
surprenant encore, votre pardon finit par 
atteindre votre prédateur... à plus ou moins long terme. Il faut donner du 
temps au temps car si la pensée est rapide  mais les carcans sont épais et 
difficiles à perforer.
N’allez surtout pas recommencer votre acte de pardon tous les  deux ou trois 
jours pour en rajouter une couche! Ce faisant vous affaibliriez considérablement les effets désirés...Contentez-vous d’utiliser cet autre pouvoir commun banal : 
le pouvoir de bénir.
Peu importe votre religion ou vos croyances, vous avez le 
pouvoir de bénir par la parole ou la pensée de bénédiction. 
Il ne s’agit d’aller faire des signes kabbalistiques devant votre  prédateur ou son domicile ou sur une photo de lui!
Bien sûr, que la pensée de votre prédateur va vous obséder et 
que vos griefs vont se remettre à flamber puisqu’ils n’ont pas 
été compensés ! C’est là le piège qui vous attend !
Que faire alors dans ce cas ? Pas de panique, vous pouvez gérer ça!
Le pouvoir de la bénédiction verbale vous autorise et vous 
permet de bénir votre prédateur et tout ce qui va avec en 
pensant consciencieusement ou en disant simplement:
Je bénis un-tel!”
Ou si vous tenez à votre tutelle, ça peut aider:
Au nom de(...Votre Divinité....), 
je bénis un-tel (ou une- telle, pour ne pas faire de sexisme!).

Et mon acte de pardon dans tout ça? Nous-y voilà.
Comme ce n’est pas une fête foraine, il vaut mieux vous isoler 
de manière à n’être ni distrait, ni interrompu car il faut prendre son temps de nuit ou de jour.
Une fois confortablement installé (sauf si vous tenez à vous 
mettre à genoux ou en position du lotus),  ruminez bien tous les griefs 
imputables à votre prédateur car vous les chassez de 
votre vie maintenant.
Cela fait vous pouvez dire à votre rythme quelque chose comme:

_ “Ici et maintenant moi, (votre nom complet) je pardonne à 
(votre prédateur) tout le mal qu’il (elle) m’a fait dans le passé et je coupe définitivement le lien de haine qui me connectait à lui (elle). Ainsi,  je me délivre de lui (elle) et je le (la) libère de moi.
Qu’il en soit ainsi désormais!” _

Et c’est fini!

Ps 1: 
Vous pouvez toujours pardonner AU NOM DE... la divinité ou 
l’être supérieur de votre choix.
Faites cela pour toute personne  (établissez une liste écrite avec case à cocher) 
que vous considérez comme un prédateur...
Un acte de pardon par jour suffit, ce n’est pas une compétition!

***PS 2
Bonne nouvelle! Le pardon ça marche dans les deux sens !
Vous, en tant que prédateur actif ou passif, vous pouvez 
DEMANDER PARDON à chacune des victimes de votre ire.
_Remplacez Simplement je pardonne par je demande pardon et précisez pour tout le mal 
que je lui ai fait... 
La suite peut rester telle quelle si vous ne voulez pas l’adapter  à votre manière...

*Bonne continuation sur ton chemin de vie, lecteur/lectrice!*