lundi 2 février 2015

PARDON, CRAINTE ET HAINE 1/2



Pardonner est un acte puissant et épuisant car il mobilise des  énergies nécessaires à surmonter, circonvenir et neutraliser nos GRIEFS!
Pardonner n’est pas oublier ou faire semblant de passer outre. Pour pardonner il  faut ABANDONNER ses griefs, si justifiés, si  pénibles, si douloureux et si enracinés en nous soient-ils !  Pour cela il faut trouver la lucidité de les reconnaître et  parvenir à comprendre tout le mal qu’il nous font à nous et  par contagion à nos proches habituels ou occasionnels.
Les griefs stimulent et alimentent : autant la crainte activée  par la souffrance subie et toujours ressentie, que la haine  attisée par le désir de vengeance ou de compensation du genre: ”Œil pour œil, dent pour dent” comme le stipulait  la Loi de Moïse!
Les griefs nous relient continuellement à notre prédateur, à  notre oppresseur ou à notre persécuteur et nous enchaînent à  lui. Ce lien continuel est un lien de haine mâtinée de crainte.
La crainte  en effet, nous distancie de l’action vengeresse ou  réparatrice, ce qui augmente encore notre frustration et notre colère qui s’associent pour attiser encore et envenimer notre  haine...
Le problème est que si notre haine, par les pensées qu’elle  occupe, émet et propage, peut atteindre et perturber notre  prédateur, elle reste toutefois en nous et autour de nous par le rayonnement de notre aura.
C’est encore à nous qu’elle nuit le plus , ne serait-ce qu’en  consommant notre énergie vitale,   en polluant  notre sang et en corrompant nos organes....
La haine résulte d’une, d’innombrables ou de dénombrables  colères inassouvies après une grosse frustration, ou une kyrielle de frustrations  enchaînées.
Dans tout cela il ne faut pas  oublier le phénomène de la  HONTE généralement suscité par un sentiment  d’HUMILIATION.
On se sent humilié et on en ressent de la honte. La honte est un phénomène bloquant et paralysant quand elle se manifeste,  mais elle reste gravée dans nos mémoires  au fil du temps et  s’associe à nos vécus concernés...Ce faisant, elle limite notre vie par un certain  nombre d’ “interdits” auto- générés, qui nous  privent de certaines participations à des activités diverses _ généralement publiques_...
On peut dire que c’est une manifestation récurrente postérieure à l’événement qui l’a déclenchée et au public 0
qui y a assisté ou en a été informé.
La honte est un ressenti persistant, complexe, débilitant et douloureux,  facilement re-stimulable par notre mémoire,  nos perceptions,  nos contacts et nos ressentis....
L’IRRITATION est un ressenti commun à tout un chacun. La contrariété, la  contradiction, le refus, l’interdiction, l’incompréhension, l’échec, le malentendu, sont souvent des 
déclencheurs spontanés de l’irritation.
De l’irritation on passe à l’impatience, puis à la colère... La colère qui ne trouve pas d’exutoire pertinent, s’accumule et se densifie en haine, en haine profonde ,  en haine enracinée dans un lien morbide et mortifère à sens unique, de l’offensé vers l’offenseur.
Comment parvenir à pardonner quand en nous, tout est verrouillé et rouillé par  une haine tenace?
Par nos facultés mentales et spirituelles, toujours accessibles, même au plus noir de la tourment en nous, nous 
pouvons reconnaître le grief, le ressenti et le lien morbide entretenu avec la personne et ou ses semblables.
Encore une fois il nous donné des pouvoirs communs et banals mais qui sont les seuls à notre portée! Nous 
pouvons choisir et décider d’arrêter de regarder au travers du voile filtrant de nos griefs les uns après les autres.
La condition est de rester sincères avec nous-mêmes et de cesser de brandir nos  anciens griefs comme les justificatifs  divinisés de nos ressentiments.  En jouant avec les mots on obtient ressenti_ment, ce ressenti qui nous ment!

Notre libre-arbitre , cette faculté spéciale qui n’est donnée   qu’à l’être humain est trop souvent mis en sommeil par  notre vie en société. La Société a tendance à favoriser un  comportement moutonnier et sénile qui nous incite à hurler  avec les loups , ou pire encore à chercher avec quels loups  hurler dans l’objectif de ne pas faire “tâche”: rester BCBG, et politiquement 
correct!...Ce qui explique l’incontournable succès  des “modes” et de la consommation outrancière activées par le lavage de 
cerveau récurrent des “pub”commerciales et des  propagandes électorales.

 Notre libre-arbitre comme notre haine ou notre honte est  en nous, non pas au dehors de nous , ni chez quiconque  d’autre  que nous !
Nous c’est une seule personne. En une seule personne      s’affrontent diverses manifestations qui tout en y cohabitant  s’opposent , déchirant, divisant et perturbant notre personne à tour de rôle.            
Nous-nous en rendons compte dès que nous avons un  choix  à faire ou une décision à prendre à l’aide de notre libre-arbitre et non par soumission à une pression ou une influence  externe et extérieure à nous.
Nous sommes en principe le seul penseur et décideur de notre  univers mental. Sauf que notre univers mental contient déjà  des constellations d’étoiles qui s’y sont installées malgré nous  par notre éducation et nos expériences ! Tout cela structure  notre personnalité, notre manière de penser et nos ressentis, malmenant à 
tout va notre libre-arbitre dont on ne nous  parle quasiment jamais, sauf  pour nous dire que  “ c’est de notre faute”!
Pour revenir au pardon libérateur et stabilisant, je maintiens  que cela se passe en nous.         Oui mais l’autre, le prédateur ? N’oublions pas que nous aussi  sommes le prédateur de personnes connues ou inconnues, ne  serait-ce que par nos amalgames de haine.
Tout cela pour   vous dire que tout le monde a à  se faire pardonner... 

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