Procrastiner, remettre sans cesse à
plus tard, à un autre jour, à une autre occasion , à des jours meilleurs, au
moment propice et idéal, sans JAMAIS passer à l'acte, au geste ,à la démarche,
à la demande ou à l'intervention, est un comportement récurrent chez nombre de
personnes ,par ailleurs tout à fait normales.
Mais comme toute manifestation
comportementale ou toute habitude, la procrastination n'est ni innocente ni
inutile même si par son excès elle peut à la longue être nuisible jusqu'à
devenir catastrophique.
C'est en fait un SIGNAL D'ALARME,
un appel au secours de notre moi vers notre Personne qui est quelque part
en souffrance!
Toujours est-il que l'on peut
constater une pérennité de l'indécision face à une situation normale pour tout
un chacun mais perturbatrice pour la personne concernée, qui PERSEVERE dans
l'hésitation passive.
Parfois tout est prêt, toutes les
circonstances sont réunies mais la personne ne se sent pas prête à passer à
l'acte, à franchir le pas, à entamer son investissement personnel !
On peut dire que la procrastination
nous aiguille sur une voie dans laquelle nous désirons et refusons à la fois de nous engager.
A bien y penser, tout le monde
pratique la procrastination quotidiennement sans pour autant culpabiliser pour
cela car c'est un comportement normal.
Qui n'a pas dans ses cartons des projets
mort- nés en souffrance de réalisation?
Qui n'a pas de satisfactions, de
contacts, d'échanges, d'aveux, de
loisirs, d'apprentissages, d'expériences ou d'initiatives sans cesse reportés à
une date ultérieure indéfinie ?
En réalité, personne ne peut tout,
tout le temps, personne ne peut tout avoir, personne ne peut tout être et
personne ne peut tout dire.
Dans la vie il faut sans cesse
faire des choix et chaque choix exclut de notre vie ce que nous n'avons pas
choisi; ainsi nous passons notre temps à exclure de notre vie ce que nous ne
choisissons pas et il le faut bien pour fonctionner!
Peut-être est-ce là le nœud de la
procrastination qui nous culpabilise : peut-être n'osons- nous pas
concrétiser nos choix par peur de perdre ce que ce choix nous contraint à exclure
ou nous force à renoncer.
Peut-être que nous n'agissons pas
parce que, tout simplement, « nous voulons le beurre (vendu) et
l'argent (obtenu de la vente) du beurre.
Cela peut aller si loin, que parfois
on préfère renoncer à commencer quelque chose simplement pour ne pas qu'elle
finisse et nous frustre ainsi par son achèvement....
Si ce qui est fait n'est plus à
faire et libère notre esprit, notre conscience, notre énergie et notre vie, par
contre ce qui n'est pas encore fait
encombre notre esprit, blesse notre conscience, use stérilement notre énergie
et gauchit notre vie en restant devant nous !
En vérité il nous arrive souvent de
nous accrocher et de nous raccrocher à un ou plusieurs projets personnels
laissés en plan _ « quand je serai riche je.... Quand j'aurai le
temps je …. » _ pour nous soulager de la dure réalité passagère du moment
présent ; garder ces projets en plan est devenu notre bouée de sauvetage,
notre bouffée d'oxygène pour passer le cap des moments de « down »
redoutés et par conséquent « attirés » dans notre vie par notre
mental agité et indiscipliné.
D'une part , « la
richesse est dans notre conscience de l'inépuisable abondance disponible, qu'il
suffit de demander quotidiennement avec foi » tout en sachant clairement
que l'argent n'est qu'un des aspects et une des manifestations de la richesse
matérielle. C'est ce que nous en faisons qui nous enrichit....
D'autre part, le temps qui est un
grand maître de la vie sur terre est une notion personnelle et subjective: donc
on a toujours le temps que l'on décide de prendre, de consacrer et de gérer.
Nous pouvons toujours choisir et bloquer un moment sur notre temps quotidien
pour le consacrer, l'organiser et le gérer à notre avantage.
Nos moments oiseux
et oisifs sont bien plus nombreux que
nous n'en avons conscience car les discussions stériles (gossips, ragots) et les
loisirs abrutissants (TV, vidéos, errances urbaines ou flâneries sur le wide web) consomment chaque jour notre
temps de vie sans l'enrichir ni le rentabiliser.
Prendre conscience de tout cela,
après l'avoir accepté et digéré peut aider.
Une bonne question à se poser
est : « A QUI PROFITE LE CRIME ?»
Autrement
dit : « Quel est mon INTERET à procrastiner sur CELA et
pas sur une autre chose?
« De quoi est-ce que je tente
de me protéger en EVITANT CELA ? »
« Qu'est-ce que je tente de
CONSERVER en m'épargnant CELA ? »
et
peut-être : « Qu'est-ce que je m'oblige à accomplir et ME CROIS
OBLIGE de réaliser à la place de
CELA ? »
Pour
en finir « lâcher prise provisoirement » et renoncer consciemment à
un projet pour un temps c'est le mettre
en « standby , en attente» afin que l'Esprit en prenne les rennes en en libérant
notre « esprit terrestre ».
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