jeudi 10 mai 2012

23_PROCRASTINATION OU PERSEVERANCE ? (blogué le 10 05 12)




          Procrastiner, remettre sans cesse à plus tard, à un autre jour, à une autre occasion , à des jours meilleurs, au moment propice et idéal, sans JAMAIS passer à l'acte, au geste ,à la démarche, à la demande ou à l'intervention, est un comportement récurrent chez nombre de personnes ,par ailleurs tout à fait normales.
Mais comme toute manifestation comportementale ou toute habitude, la procrastination n'est ni innocente ni inutile même si par son excès elle peut à la longue être nuisible jusqu'à devenir catastrophique.
    C'est en fait un SIGNAL D'ALARME, un appel au secours de notre moi vers notre Personne qui est quelque part en souffrance!
    Toujours est-il que l'on peut constater une pérennité de l'indécision face à une situation normale pour tout un chacun mais perturbatrice pour la personne concernée, qui PERSEVERE dans l'hésitation passive.
Parfois tout est prêt, toutes les circonstances sont réunies mais la personne ne se sent pas prête à passer à l'acte, à franchir le pas, à entamer son investissement personnel !
       On peut dire que la procrastination nous aiguille sur une voie dans laquelle nous désirons et refusons  à la fois de nous engager.
A bien y penser, tout le monde pratique la procrastination quotidiennement sans pour autant culpabiliser pour cela car c'est un comportement normal. 
    Qui n'a pas dans ses cartons des projets mort- nés en souffrance de réalisation? 
    Qui n'a pas de satisfactions, de contacts, d'échanges, d'aveux,  de loisirs, d'apprentissages, d'expériences ou d'initiatives sans cesse reportés à une date ultérieure indéfinie ?
      En réalité, personne ne peut tout, tout le temps, personne ne peut tout avoir, personne ne peut tout être et personne ne peut tout dire.
    Dans la vie il faut sans cesse faire des choix et chaque choix exclut de notre vie ce que nous n'avons pas choisi; ainsi nous passons notre temps à exclure de notre vie ce que nous ne choisissons pas et il le faut bien pour fonctionner!
    Peut-être est-ce là le nœud de la procrastination qui nous culpabilise : peut-être n'osons- nous pas concrétiser nos choix par peur de perdre ce que ce choix nous contraint à exclure ou nous force à renoncer.
    Peut-être que nous n'agissons pas parce que, tout simplement,  « nous voulons le beurre (vendu) et l'argent (obtenu de la vente) du beurre.
    Cela peut aller si loin, que parfois on préfère renoncer à commencer quelque chose simplement pour ne pas qu'elle finisse  et nous frustre ainsi par son achèvement....
      Si ce qui est fait n'est plus à faire et libère notre esprit, notre conscience, notre énergie et notre vie, par contre ce qui n'est pas  encore fait encombre notre esprit, blesse notre conscience, use stérilement notre énergie et gauchit notre vie en restant devant nous !
    En vérité il nous arrive souvent de nous accrocher et de nous raccrocher à un ou plusieurs projets personnels laissés en plan _ « quand je serai riche je.... Quand j'aurai le temps je …. » _  pour nous soulager de la dure réalité passagère du moment présent ; garder ces projets en plan est devenu notre bouée de sauvetage, notre bouffée d'oxygène pour passer le cap des moments de « down » redoutés et par conséquent « attirés » dans notre vie par notre mental agité et indiscipliné.

   D'une part , « la richesse est dans notre conscience de l'inépuisable abondance disponible, qu'il suffit de demander quotidiennement avec foi » tout en sachant clairement que l'argent n'est qu'un des aspects et une des manifestations de la richesse matérielle. C'est ce que nous en faisons qui nous enrichit....
   D'autre part, le temps qui est un grand maître de la vie sur terre est une notion personnelle et subjective: donc on a toujours le temps que l'on décide de prendre, de consacrer et de gérer. 
    Nous pouvons toujours choisir et bloquer  un moment sur notre temps quotidien pour le consacrer, l'organiser et le gérer à notre avantage. 
    Nos moments oiseux et oisifs sont  bien plus nombreux que nous n'en avons conscience car les discussions stériles (gossips, ragots) et les loisirs abrutissants (TV,  vidéos, errances urbaines  ou flâneries sur  le wide web) consomment chaque jour notre temps de vie sans l'enrichir ni le rentabiliser.
    Prendre conscience de tout cela, après l'avoir accepté et digéré peut aider.
Une bonne question à se poser est : « A QUI PROFITE LE CRIME ?»
Autrement dit : « Quel est mon INTERET à procrastiner sur CELA  et pas  sur une autre chose?
« De quoi est-ce que je tente de me protéger en EVITANT CELA ? »
« Qu'est-ce que je tente de CONSERVER en m'épargnant CELA ? »
et peut-être : « Qu'est-ce que je m'oblige à accomplir et ME CROIS OBLIGE de réaliser  à la place de CELA ? »
       Pour en finir « lâcher prise provisoirement » et renoncer consciemment à un projet  pour un temps c'est le mettre en « standby , en attente» afin que l'Esprit en prenne les rennes en en libérant notre « esprit terrestre ».

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