5)
Le tentateur profite de la moindre de nos souffrances pour nous tendre une perche afin de nous
faire croire que nous avons là un moyen de la compenser, de l’effacer ou de
nous venger :
_en nous fournissant un flot de
revendications répétitives, stériles et infantiles sur notre vie, nos proches, notre
passé ou la réalité que nous vitupérons comme un lama cracheur, qui postillonne
à la face du monde, à la moindre occasion !
_en nous insufflant des bouffées
d’irritation, d’impatience, de colère et de haine intempestives, irrésistibles, verbales et
non-verbales mais ravageuses, destructrices et dévastatrices pour notre
environnement social.
_en nous aiguillant avec acuité vers une
consommation abusive et dévalorisante de drogue, d’alcool, de luxure, de jeux
d’argent, de tyrannie ou de violence familiale ou professionnelle.
En réalité, le tentateur nous distille l’horreur de la souffrance dans
l’unique but de nous pousser à l’éviter par des moyens dégradants. Ainsi sa
stratégie est de remplacer la souffrance
incontournable et passagère de la vie sensible en l’anesthésiant
provisoirement par des pratiques dévalorisantes génératrices de souffrances
profondes et inguérissables. Ainsi la boucle est bouclée et le serpent de notre
esprit se mord la queue jusqu’à l’étouffement final : la perdition du cœur
et de l’âme !
Pourtant dans ce chaos permanent _ car la
tentation ne s’arrête jamais_ notre libre-arbitre nous permet de discriminer !
Discriminer est un travail sans relâche pour
celui qui tient à la validité de son libre-arbitre. Bien des fois, nous suivons l’autre en lui abandonnant
notre libre-arbitre, par paresse, facilité ou lâcheté naturelle, ou intérêt
morbide. Seule la pratique de la
discrimination constante nous permet de syntoniser avec l’esprit saint (ou sain) en
passant au crible nos ressentis et nos choix quotidiens.
6)
_ « Veillez et priez » a-t-on dit.
En effet l’esprit
saint, l’inspirateur nous
insuffle l’acceptation de la vie
telle qu’elle est et nous-mêmes tels que nous sommes, afin de nous donner prise
sur elle comme sur nous-mêmes.
L’inspirateur nous inspire des ressentis
constructifs nous permettant de participer à des changements « bons pour
tous ».
L’inspirateur développe la satisfaction du travail
bien fait, du salaire mérité, du plaisir partagé, de l’effort personnel abouti
et de la participation à l’effort collectif, de l’édification personnelle
et du progrès personnel.
L’inspirateur nous incite à la patience
persévérante, à la stabilité de nos choix et à l’achèvement satisfaisant de nos
entreprises.
L’inspirateur nous aide à voir et à accepter les
gens comme ils sont réellement, sans vouloir les changer par la parole ou la
force ni les imiter pour nous dénaturer
en devenant comme eux : c’est vrai que c’est dur, ce n’est ni aisé, ni
toujours plaisant, mais c’est faisable et à notre portée quotidienne !
La louange, verbale ou mentale, est un des outils précieux de l’esprit
saint, car la louange exprime la gratitude envers ceux qui partagent avec nous
autant que ceux avec qui nous voulons partager. La louange est la meilleure des
prières !
Par la louange sincère et véridique nous reconnaissons les
bienfaits dont nous profitons chaque jour,
nous redevenons nous-mêmes…
Complimenter spontanément et sincèrement ceux et
celles qui le méritent nous fait syntoniser avec l’inspirateur et nous évite la
comparaison morbide envieuse du tentateur…
On dit que l’obscurité est une absence de lumière, mais
rappelons nous aussi que la lumière est une absence d’obscurité. Chaque moment
passé dans la lumière de l’inspirateur, mérite d’être loué car il nous a
élevés !
à venir n°7&8 =yin yang _ la tentation
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